Ca y est, j'ai tout relu.
Comme cela faisait près d'une année que je n'avais plus réouvert le fichier, j'étais comme une lectrice qui redécouvrait un texte lu il y a longtemps. Je ne me souvenais plus de tout et j'ai été agréablement baladée tout au long des soixante-dix-neuf pages au point de regretter que ça s'arrête déjà.
Sauf que c'est à moi d'écrire la suite ^^ et que c'est parce que je ne la connaissais pas que j'ai bloqué. Au programme donc, appliquer la méthode du flocon pour raccrocher les wagons et trouver une direction où aller.
En attendant, un petit extrait : Cassandra est "convoquée" par le Gardien...
— Pourquoi m’avoir fait venir ici ? Que voulez-vous ?
Seul le silence lui répond. Elle avance donc, pour s’approcher de la lumière. Là peut-être on l’aidera. Elle le sent. En marchant, elle sent crisser sous ses pas comme des coquilles d’insectes qu’on écraserait. Cassandra a la phobie des cafards. Elle respire pour ne pas se laisser envahir par la peur qui la clouerait sur place. Qui sait ce qui se passerait alors ? Est-ce que les insectes la dévoreraient ?
La lumière est là-bas, ne pas regarder au sol, surtout. Ce ne sont pas des insectes ! Elle accélère, mais se sent alors frôlée par des voiles légers. Ses poils se dressent sur ses avant-bras, elle a froid dans sa chemise de nuit trop fine. Elle serre ses bras contre son torse pour se tenir chaud, mais aussi donner moins de prises à ces choses qui volent silencieusement autour d’elle. La panique la gagne, cette « vision » est un cauchemar. Cette nuit, elle le sent, les morts n’ont plus rien de reconnaissant. Les compteurs sont remis à zéro. Elle crie à nouveau :
— Pourquoi ? Où êtes-vous ?
Un rire éclate dans le lointain, tonitruant dans la moiteur du silence. Cassandra se tourne dans toutes les directions pour essayer d’en repérer l’origine. Mais tout est noir. Son seul espoir est d’atteindre la lumière.
Elle presse encore le pas, mais la lumière reste toujours aussi lointaine. Hors d’atteinte ?
Le rire retentit à nouveau, glaçant. Les pulsations de son cœur ne peuvent plus répondre aux décharges hormonales qui lui commandent d’accélérer encore. Elle court désormais et pleure, ses larmes se figent en copeaux de glace sur son visage et tintent en tombant sur le sol. Ce ne sont pas des insectes au sol. Elle marche sur la souffrance de tous ceux qui l’ont précédée dans ce monde sombre et inhospitalier.
Est-ce cela l’Outremonde ?
NB : l'Outremonde est trop Pratchettien, je trouverai autre chose.