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Le blog de lesmotsdePenelopeChester.over-blog.com

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J'avais envie de créer un endroit où parler de mes projets d'écriture comme une sorte de carnet de bord. C'est l'objet de ce délit(re). Un espace de liberté, sans rythme ou contenu défini en dehors de ce qui a trait à l'écriture, la mienne et celle des autres.


Ticket gagnant : Cassandra (2)

Publié par Pénélope Chester sur 30 Mars 2012, 07:50am

Catégories : #Ticket gagnant

Je continue d'avancer dans mon écriture, même si c'est à un rythme beaucoup moins effréné que celui du Nano. Pour parler de chiffres, TG pèse pour le moment 214 000 cec, il devrait au final se rapprocher des 400000 cec, je l'espère en tout cas.

Un extrait pour fêter ça ?

Je vous avais déjà parlé de Cassandra, un personnage qui s'est imposé à moi et qui m'est très cher, la revoici avec une invitée... improbable. Comme d'habitude, c'est du premier jet et tout et tout, donc soyez indulgents.

 

"— Je viens seule, mais je ne suis pas seule.

Cassandra ne l’interrompt pas, elle a appris à composer avec les discours énigmatiques des visiteurs de ses nuits. La suite deviendra plus claire, ce soir, ou plus tard. Elle a toujours fini par comprendre ce qu’on attendait d’elle. C’est juste une question de temps.

— Je suis une messagère. Comme toi.

Une messagère ? Cassandra ne voit pas où la jeune fille veut en venir, elle attend.

Elles ne sont plus dans la forêt mais en ville, dans une ruelle sans lumière. Des chats miaulent dans le lointain, comme des cris de bébé. Le béton du trottoir est sali d’une flaque d’un liquide sombre, du sang probablement.

— C’est ici qu’on m’a pris la vie. C’est ici que tout s’est arrêté. C’est ici que tout commence pour toi.

Cette fois, Cassandra intervient :

— Vous voulez que je montre à la police l’endroit où vous avez été assassinée ?

— Non, ça elle le sait. Je veux que tu les aides à retrouver mon meurtrier.

C’est une demande qu’on ne lui avait encore jamais formulée, elle n’est pas flic. Comment faire ?

— Tu dois nous aider !

— Vous aider ?

— Oui. Moi, la police. Le Surmonde. Richard.

Une nouvelle sensation de froid l’étreint, cette fois menaçante. Elle ne veut pas retourner dans son fauteuil roulant !

— A toi on a donné. A toi on peut prendre. Tu dois nous aider !

Tout d’un coup, Cassandra sent qu’elle n’aura pas de nouvelle chance, que tout sera dit ce soir et qu’ensuite il sera trop tard. Elle n’a plus beaucoup de temps :

— Mais comment ?

Alors que Cassandra a la sensation de hurler, l’éclat de sa voix semble absorbé par un brouillard touffu qui se lève, celui peut-être qui lui donne la chair de poule.

— Dis à Richard de trouver l’amchi Tashi Delek Tenzing, lui saura l’aider à détruire la créature.

— Où est-il ?

La silhouette de la jeune femme s’estompe, le froid se fait de plus en plus présent.

— OÙ EST IL ?!

Son cri n’est qu’un gémissement dans l’épaisseur du mur de brouillard environnant. Le rire glaçant qu’elle connait bien est par contre parfaitement audible et la traverse au plus profond d’elle-même. Elle se réveille en sursaut, sa chemise de nuit trempée lui collant à la peau, la gorge nouée sur un cri d’horreur qui ne veut pas sortir. Pierre a allumé la lumière, réveillé par ses mouvements et il la prend dans ses bras pour la réconforter, la berçant doucement comme une enfant qui aurait fait un cauchemar.

Sauf que ce n’est pas un cauchemar. Cassandra doit absolument prévenir Laura. L’heure annoncée par l’affichage digital de son réveil ne la dissuade pas de se lever pour appeler son amie. Ils doivent faire vite, la créature de l’ombre n’est pas loin. Elle tombe au sol en voulant se mettre debout : sa jambe droite, sans force, ne la porte plus.

Pierre saute aussitôt du lit pour la rejoindre, lui demandant en fronçant les sourcils :

— Tout va bien, tu ne t’es pas fait mal ?

— Ca va…

Cassandra masse sa cuisse et son mollet, probablement engourdis, mais elle ne sent pas sa main sur sa jambe. Alors elle frotte de plus en plus fort, pour sentir enfin quelque chose. Pierre lui attrape sa main alors que des griffures sanguinolentes apparaissent sur sa peau.

— Arrête, tu vas te faire mal !

Mais elle n’a pas mal, c’est comme si sa jambe ne lui appartenait plus. Elle ne lui répond plus.

— Ca recommence, Pierre.

Elle ne parvient pas à retenir les sanglots qui montent, elle ne veut pas reprendre sa canne pour marcher. Elle ne veut pas que tout redevienne comme avant.

Quand Pierre se précipite pour la prendre dans ses bras, elle le repousse d’abord de ses poings, furieuse. Elle en veut à son amie Laura qui a tout déclenché, elle s’en veut d’avoir accepté d’aider son frère. Elle est en colère contre le monde entier. Son mari retient ses poignets en se collant contre elle, puis l’enlace quand elle s’est calmée en lui murmurant des mots rassurants

— Je suis là. Ca va aller ma chérie.

Cassandra sait qu’il n’en est rien. Richard est sa seule chance d’arrêter la créature, sa seule chance de remarcher. Elle doit faire vite."

PS : mes revues Sciences Humaines sont arrivées, je vous en parle bientôt

 

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S
<br /> Cet extrait plus complet se laisse lire tout seul ^^<br />
Répondre
P
<br /> <br /> Bon appétit alors ^^<br /> <br /> <br /> <br />
M
<br /> C'est parfaitement déloyal de nous allécher et de nous laisser ensuite le bec dans l'eau !!!!<br />
Répondre
P
<br /> <br /> Mais non, c'est juste du teasing (d'autant que la suite n'est pas écrite ^^)<br /> <br /> <br /> <br />

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